Corniche et Cabris

Papa poule

Écrit par Estelle, Marc le .

C’est parti pour suivre la route de la corniche et passer ainsi le cap Esterel. Nous sommes subjugués par la beauté de cette route qui est très vallonnée mais qui nous émerveille à chaque virage. C’est très minéral, cette roche rouge est partout et tranche avec le bleu de la mer.
On retrouve ici de gros rochers au milieu de la mer voire par moment des arêtes à pic comme des tranches de roche qui s’avancent dans la mer. Les enfants aiment cette route et malgré les voitures, qui pour certaines en plus de frôler et de rouler vite, klaxonnent, ils s’extasient tout autant que nous.

Après une énième côte, Léon qui est tout juste derrière moi me dit “vous ne m’entendrez pas souvent dire ça mais des côtes comme celle-là, je veux bien en faire tous les jours ! C’est magnifique !”. On se régale vraiment. Et l’énergie qui se dégage de cette route nous porte considérablement dans les montées.

En revanche dès notre arrivée dans une partie plus urbanisée, la côte nous coupe les jambes. Pour ma part je suis obligée de m’arrêter à plusieurs reprises, avec des difficultés a reprendre mon souffle. L’énergie elle aussi a changé brutalement et nous le ressentons tous. La descente finale nous mène à Theoule-sur-Mer où nous nous posons pour pique-niquer sur le sable au bord de la mer et se baigner. Ce soir nous irons au camping…

L’arrière pays

…ou pas. Car s’arrête devant nos vélos un petit groupe avec qui nous entamons la discussion. Enthousiasmé par notre aventure, Nicolas nous propose de venir passer la nuit chez lui. Mais il habite au-dessus de Grasse et ça grimpe. Mais il a un mini-bus et peut tous nous emmener. Mais ça risque de ne pas rentrer. Mais ses amis nous disent que ça vaut vraiment le coup d’aller chez lui. On hésite (en fait on n’hésite pas trop, on a plutôt tendance a se laisser porter par les rencontres), et on dit banco. ET ÇA RENTRE.

Nous devions quitter la France demain, nous repoussons.

Une fois les vélos démontés et rentrés façon tetris dans le van, Nicolas nous conduit dans sa magnifique demeure. Il habite à l’étranger à l’année avec sa femme et ses enfants et ils viennent y passer l’été. La maison est très belle et spacieuse, avec une vue incroyable sur la baie et les reliefs alentours et Nicolas est aux petits oignons avec nous. Sa famille le rejoindra dans quelques semaines et nous avons l’impression d’être couvés comme des petits poussins.

Nous passerons ici deux jours exceptionnels avec le profond sentiment d’être rudement chanceux.

L’envie est très forte de rester quelques jours de plus pour pouvoir donner la main pour quelques travaux, mais le voyage nous appelle.