Szia la Hongrie

Brouillard de départ

Écrit par Marc pour le .

Nous plions tout lorsqu’arrive une jeune femme. Par traducteur à écrans interposés, elle nous explique que c’est fermé et que nous devons partir. Nous disons que nous avons passé la nuit là et que merci. Vous devez partir, c’est fermé. Pas de problème. Merci encore.

Dans les nuages

Le brouillard glacial nous transperce. La grosse dizaine de kilomètres qui nous sépare du prochain village est interminable pour les enfants. Nous devons faire plusieurs pauses pour les réchauffer. Les pauvres grelottent et en ont gros. Nous avançons doucement. Ce soir, nous serons en Roumanie et nous dormirons au chaud. Mais pour cela, il faut faire une grosse étape, or, nous avançons tout doucement.

Nous arrivons enfin au dernier village hongrois. Nous nous arrêtons au premier café croisé. La patronne ne doit pas avoir souvent la visite d’une famille de cyclistes français, encore moins en hiver, mais nous sommes ravis de nous mettre enfin au chaud. En plus, les enfants découvrent avec grande joie La petite maison dans la prairie qui les passionne ! Nous allons essayer de trouver les DVD de la série en hongrois, ça leur fera peut-être plaisir pour les soirées d’hiver (Estelle me dit que tous nos lecteurs ne connaissent pas mon humour et que je dois dire que c’est une blague au cas où quelqu’un aurait l’idée de le trouver et de nous l’envoyer, non, nous ne le cherchons pas)…

Autour de midi

Pas loin de midi lorsque nous quittons le café. Nous savons que nous ne trouverons pas refuge dans les prochains villages, aussi nous décidons de manger au chaud dans celui-ci. Notre dernier jour hongrois. Nous avons donc notre tradition à honorer en mangeant au restaurant, même si nous y avons beaucoup plus mangé ici que dans les autres pays. Ça nous arrange, nous n’avons pas du tout envie de cuisiner et de manger dans le froid !

Il reste trente-cinq kilomètres à faire pour arriver à destination. Six nous séparent de la Roumanie.

L’heure du bilan

Nous avons été déroutés par les hongrois. En s’approchant de la frontière roumaine, nous voyons plus de visages souriants, d’interpellations au sujet de notre attirail, cela nous fait du bien ! Non pas que les hongrois n’ont pas de sentiments, mais la façade est austère. Si nous avons eu quelques craintes les premiers jours, elles se sont effacées. Nous avons passé de très beaux moments ici et fait de merveilleuses rencontres.

Nous avons été émerveillés par les arbres. Durant tout notre parcours, nous avons croisé des sujets majestueux qui n’ont pas été sacrifiés par l’urbanisation. Nous en avons peu ou pas pris en photo, mais nous en avons vu beaucoup.

Nous avons été épatés par l’architecture, notamment les toitures. De nombreux toits ont des formes originales et sophistiquées.

Nous avons été touchés par les très nombreuses statues qui dégagent une force et sont parfois amusantes. Portiques ou sculptures en bois, bronze, en pierre…

Et puis, il y a les fontaines bleues ! Ces bornes de fonte parsèment le territoire et donnent de l’eau potable même en hiver et ça, c’est formidable pour les cyclistes que nous sommes. Merci.