Il y a une frontière avec douane ! On doit montrer nos documents d’identité. Nous n’avons pas encore eu à le faire jusque là et ça nous intrigue un peu tout de même. Mais nous sommes loin de vivre les scènes de film où les douanier désossent les bagages et nous voilà en Roumanie.
Ce passage de frontière nous fait faire un bond dans le temps puisque nous changeons de fuseau horaire.
Encore plus que la veille, les automobilistes nous saluent joyeusement, les passants nous hèlent ou nous sourient. Les enfants sont ravis de retrouver ces signes de sympathie.
Les enfants se lancent également dans un décompte des déchets que nous voyons sur le bord de la route. Nous avançons vers Arad. Péniblement pour ma part. Léon étant fatigué et un peu malade, nous avons remis en place notre convoi exceptionnel et ça tire un peu. Pas beaucoup car l’aide est plus psychologique que physique ! Nous faisons de nombreuses petites pauses et en profitons pour manger quelques prunelles qui sont à point.
La ville
Et voici la ville qui s’approche de nous. Elle est dense et peu amène avec les cyclistes. La nuit est déjà là et nous tentons de trouver notre place entre les pistes cyclables envahies de véhicules et les piétons peu sensibles au sort des convois exceptionnels cyclistes. Le bruit des moteurs, les sirènes, la fatigue, Lucie s’énerve et crie que ça pue et qu’elle ne vivra jamais en ville !
Je suis fatigué, stressé par tout ce remue-ménage et pressé d’arriver. Nous avons loué un appartement pour trois nuits. En plein centre historique. Nous y sommes enfin et l’envahissons avec toutes nos sacoches.
Nous savons désormais que lorsque nous arrivons dans un nouveau pays, nous sommes désorientés. Nous devons retrouver nos repères. Avec l’hiver qui arrive, nous préférons le faire plus tranquillement. Dormir au chaud nous y aidera.
Nos vélos sont à l’abris dans la cour de l’immeuble et notre appartement est très calme.
Visite modérée
Nous visitons un peu Arad, mais pas tant que ça en définitive. Mais nous ne ratons pas la magnifique cathédrale orthodoxe.
De nombreux bâtiments chantent les louanges de la splendeur austro-hongroise passée. Ils sont plus ou moins restaurés. Il y a une bonne place également pour des immeubles de style béton communiste plus ou mois délabrés. Tout cela donne un mélange assez vivant et sympathique.
Et surtout, surtout, nous nous émerveillons devant la halle où producteurs et revendeurs nous proposent fruits frais, légumes de saison, œufs, charcuterie ou fromage maison et du halva à tomber par terre… Quel bonheur de se retrouver là et de pouvoir acheter du frais et des produits locaux facilement !