Nous partons très tranquillement de chez Albena. Une fois de plus émerveillé par la générosité et la confiance qui nous sont donné de vivre. Ferions-nous la même chose ? Oui, nous le faisons déjà un peu, nous l’avons déjà fait, mais cela nous donne envie de le faire encore plus, encore plus fort.

Nadia nous attrape à la sortie de chez Albena qui va au travail. Elle a préparé un gâteau. Elle sait que nous voulons aller voir la mer et aimerait venir avec nous. Son vélo a besoin d’une petite révision et elle nous demande un coup de main. Nous passons donc un petit moment chez elle puis nous enfourchons tous nos vélos pour descendre vers la mer. Nous sommes à 5 ou 6km. Nous pensions la longer pour la suite de notre voyage, mais Albena nous a indiqué un autre itinéraire, bien moins emprunté et qui nous conviendra mieux. Et il nous emmène dans les terres. Alors nous allons juste faire un coucou à la mer car demain, nous la quitterons.
Nous trouvons sur l’immense plage déserte la brume qui nous accueille dans son coton mystique. Les enfants sont déjà pieds nus, leurs affaires abandonnées au milieu de nulle part et eux courant partout. De la joie à l’état pur. Une petite marche et nous préparons le repas. Retrouver le réchaud, tester cette nouvelle poêle, tenter de ne pas mettre de sable dans le plat malgré le vent et les enfants qui courent autour…
Nous passons un moment délicieux en compagnie de Nadia. Nous décidons de dormir sur la plage. L’endroit est magnifique et vraiment désert. Nadia nous donne rendez-vous chez elle demain matin. L’endroit est un cul de sac. Nous devons repasser par le village que nous avons quitté ce matin.
C’est toujours l’hiver, mais le temps est magnifique. Le vent est frisquet : en mars ne te découvre pas d’un fil. Bien évidemment, les enfants sont en tee-shirt et pieds-nus.
La suite du voyage
Cette douce reprise nous confirme l’envie de prendre encore plus notre temps. De ralentir encore plus notre machine intérieure, arrêter de courir et de s’éparpiller dans tous les sens, continuer de s’ancrer dans le présent et de le vivre pleinement.
Nous prenons la direction de la Grèce. Nous avons été conviés par Isabel sur l’île de Limnos. Cette rencontre nous donne bien envie. Elle a entendu parler de nous et nous a écrit. Elle nous a donné également plein de bonnes adresses à visiter avant d’arriver chez elle. Alors nous les accueillons avec beaucoup de joie comme nous attrapons avec la même gourmandise celles de Nadia.
Nous ne sommes pas partis depuis deux jours que nos plans ont déjà changé… Quel plaisir de se laisser guider par les rencontres.