Ail des ours

Et chaussures vivantes

Écrit par Estelle pour le .

Ce matin nous nous mettons en route pas trop tardivement car la montée qui s’annonce est bien rude. Nous observons depuis hier à travers les bois cette longue côte que nous allons devoir parcourir.

Nous avançons paisiblement, sûrement et en transpirant. Faisons beaucoup de pauses. Arrivés en haut de la côte, nous prenons un bon temps pour reprendre notre souffle. Lucie en a marre des nombreux moucherons qui nous collent.

Nous savons qu’avec le gros vent encore annoncé dès demain, il va falloir trouver un autre lieu pour nous accueillir 2 nuits de suite. Pour autant le soleil est bien présent. C’est l’heure de remettre de l’huile solaire maison pour ne pas se retrouver rouge écrevisse !

Nous nous arrêtons manger dans un petit village, en bord de route où se trouve la mairie, fermée, qui propose une table et 2 bancs avec un peu d’ombre. Parfait. Reste à trouver de l’eau et nous pourrons passer à la préparation du repas.

Après-midi vallonné

Nous roulons jusqu’à Golitsa. Ici, une femme toute en douceur et en sourire s’occupe d’une petite épicerie faisant office de café, qui nous offre une pause fort sympathique. On nous indique, après avoir appelé le maire, un lieu où nous avons l’autorisation de rester plusieurs nuits au besoin. Mais pour cela nous devons reprendre nos vélos et monter encore 5 km. Les enfants râlent. Mais ils comprennent que nous n’avons pas vraiment d’autre choix.

Pour sortir du village ça monte. Quelque chose me semble étrange avec mon vélo. Je décide de descendre et de pousser un peu. C’est un nouveau vélo dont nous avons fait l’acquisition à Varna et je ne le connais pas encore très bien… Quelques instants plus tard, un drôle de bruit se fait entendre. Marc vient voir et nous nous apercevons que je suis en train de perdre ma roue arrière ! L’attache rapide s’est desserrée. Le vélo doit se faire aux 100 kg qu’il porte, il y a forcément des ajustements à faire au début. Nous sommes bien soulagés que je me sois arrêtée avant !

Nous sommes vraiment satisfaits Léon et moi d’avoir changé de vélos car en même temps nous avons changé de développement et voyons nettement la différence ! Marc en a profité pour changer de développement également. On en bave déjà vraiment pour cette reprise alors qu’est ce que cela aurait été avec les anciens !

Un chausseur sachant chausser

Ce n’est d’ailleurs pas les seuls changements dont nous sommes heureux pour cette reprise. Avant de partir en mars 2024, nous avions découvert les chaussures barefoot. Des chaussures sans drop et large au niveau de l’avant qui permettent au pied de faire tout le travail presque comme il le ferait si l’on marchait pieds nus. Pour moi qui ai toujours du mal à trouver des chaussures dans lesquelles je sois bien c’est à chaque fois l’émerveillement car dès mes pieds glissés dedans, je me sens bien. Les enfants aussi sont heureux et confortables dedans, surtout Léon qui les adore.

Mais après un an de voyage celles des enfants n’étaient plus du tout mettables. Grâce à Manoel de Cinq doigts 2 pieds nous avons reçu, juste avant notre départ de la ferme, une paire pour Léon et une pour Lucie. Nous sommes donc tranquilles question petits pieds. Nous avons aussi découvert les chaussettes chaussures qui nous permettent d’aller dans l’eau, de sortir rapidement la nuit de la tente ou de pédaler lorsque le reste est mouillé. Et c’est vraiment super ! Parce que l’autre très gros avantage pour nous qui sommes à vélos toute l’année, c’est que ces chaussures sont toutes hyper légères et flexibles donc faciles à ranger dans nos sacs. Merci Manoel !

Au top

Nous posons enfin pieds à terre à l’endroit indiqué. Juste à côté, une micro ferme de chèvres, entre autres, et une vue magnifique ! Un peu plus bas la fontaine pour l’eau. Parfait. Nous voilà posés pour 2 nuits au moins. Marc pourra en profiter pour retourner au village travailler. Les enfants et moi nous verrons offrir par des marcheurs amateurs de vélos un magnifique sac d’ail des ours fraichement ramassé.