Ce matin nous quittons l’auberge. Marc et moi montons avec les vélos non chargés les quelques kilomètres qui nous séparent du col à passer et qui montent raide. Les enfants et les bagages suivent plus tard en voiture grâce à Jivko. Et c’est tant mieux car redémarrer par une côte pareille aurait été rude pour tous.
Le point de vue est magnifique et nous en profitons grandement. Puis nous descendons sur Тополица (Topolitsa) et prenons la route de Карнобат (Karnobat). On avance à travers petites routes de campagne et pistes et nous avons la chance d’assister à la migration des cigognes. Des dizaines volent dans le ciel et se servent des courants chauds pour monter.

Depuis la Roumanie nous voyons des nids de cigognes partout. Sur les poteaux de nombreux supports sont installés et nous y voyons maintenant des cigognes installées au dessus ou en pleine construction de nid tandis qu’au-dessous de nombreux nids de petits oiseaux sont occupés. Quel ballet harmonieux a observer ! On se régale.
Nous allons devoir prendre maintenant une grosse route pour rejoindre la ville dans laquelle nous visons de poser la tente pour la nuit, dans le parc de la ville un peu à l’écart.
En allant chercher de l’eau, Marc croise 2 policiers à qui il demande si c’est ok. Ils appellent leur chef… Et celui-ci explique que c’est bien trop dangereux de dormir dehors et nous demande d’aller à l’hôtel. C’est ainsi que nous voyons Marc partir, encadré par les 2 policiers, jusqu’au motel le plus proche.
Un des policiers parle anglais et voit bien l’air de Marc mi amusé, mi étonné et lui confirme ce que nous pressentons : non, il n’y a pas de danger à dormir dehors mais le chef ne veut pas avoir la charge de voyageurs. Ils nous envoient donc vers le motel le moins cher et nous nous retrouvons donc dans une chambre avec 2 lits entre lesquels nous allons réussir à caler 2 de nos matelas. Ce n’est pas confortable, bruyant…. Unanimement on préfère dormir dans notre tente !
La pause biodiv'
Les enfants sont inquiets du sort qui attend les nombreux méloés (Meloe proscarabaeus) qui traversent les routes. Ces gros insectes noirs au reflets bleu métallisé traversent en effet la route pour passer d’un champ de choux à un champ de blé et vice-versa. Lorsqu’ils sont inquiétés, ils sécrètent un liquide jaune flashy. Nous avions déjà observé ce phénomène en France avec les “Crache-Sangs” que nous avions croisés (Timarcha tenebricosa).
