Quitter Limnos

Colis dort

Écrit par Marc pour le .

Nous avons passé une quinzaine de jours sur l’île. Comme nous avions une adresse, chez Isabel, nous y avons fait livrer quelques colis en anticipant notre arrivée. Ainsi, nous les recevrions durant notre séjour ici et nous pourrions faire l’entretien de notre tente, par exemple. Du moins, c’est ce que nous pensions… Pas loin d’un mois après nos commandes en ligne, toujours pas de colis. Du reste, ils ne seront pas livrés chez Isabel, mais sont attendus en poste restante à Μούδρος (Moudros).

Alors nous attendons.

Voulant profiter de la mer, notamment pour les enfants, nous avons déménagé notre tente sur la grande plage de Φαναράκι (Fanaraki). Une grande pinède borde la plage. Des panneaux d’interdiction de camping partout. C’est pour les camping-cars et les vans, en été certains s’installaient carrément dans la pinède avec leurs camions, cassant des branches et prenant le plus de place possible. Pas de problème pour que vous restiez là nous dit Freddy qui habite une maison à côté de la plage. Il y loue de belles maisonnettes durant la saison. Un des appartements n’étant pas encore préparé, il nous donne l’accès à la salle d’eau.

L’endroit est idyllique.

Départ

Nous aimerions reprendre la route malgré les conditions de rêve. Des ferrys pour partir, il y en a deux par semaine, et l’un des deux s’en va à 3h du matin. Autant dire qu’il n’y en a qu’un et que le rater, c’est rester une semaine de plus.

Enfin, nous avons des nouvelles des colis. Isabel appelle son copain le postier, oui, il a bien un colis, mais la poste ferme dans peu de temps et ne rouvrira que lundi. Nous sommes vendredi, le ferry est dimanche et nous sommes à l’autre bout de l’île. Peux-tu poser le colis au café à côté ?. Pas de problème, celui-là, nous le récupérons ! C’est bon ? C’est bon !

Le second, si nous avons bien compris, il a fini par arriver au bureau du livreur de Μούδρος ouvert le samedi matin. Ça tombe bien. Nous organisons alors notre départ. Demain, samedi, à la fraîche, nous levons le camp de la plage, nous passons par Μούδρος qui est sur notre route, nous récupérons le colis, nous allons jusqu’à chez Isabel, nous mettons les bagages, les enfants et leur vélos dans le camion d’Isabel qui doit aller à Μύρινα (Myrina) avec Hassan, Estelle et moi prenons nos vélos allégés pour rejoindre Μύρινα et nos enfants, on y pose la tente et le lendemain matin, on est dans le ferry ! Un plan sans faille !

Colis ? Pas colis ?

Tout se déroule comme prévu, à 9h15 nous sommes devant le bureau du livreur. Fermé. Ça ouvre dans un quart d’heure. Une demie-heure plus tard, pas de livreur. Je vais voir au magasin à côté, demande… Ah mais non, c’est fermé aujourd’hui. La contradiction de ce qui est inscrit sur la porte d’entrée est une probabilité qui n’est pas à exclure, nous avons bien compris que le cachet de la porte ne fait pas toujours foi. Mais voilà enfin la préposée qui arrive et nous avons enfin notre colis ! C’est bon ? C’est bon !

Bien que nous ayons du retard sur notre planning et que nous ne devons pas mettre nos hôtes en retard.

Mais le reste du plan se déroule comme convenu.

Rouler simplement avec Estelle sur des vélos légers nous semble d’une facilité déconcertante. Nous avons grand plaisir à gravir les routes vallonnées dans le soleil du matin.

Nuit en ville

Ce n’est jamais simple de trouver un lieu où poser la tente en ville. Μύρινα est entourée de montagnes, sortir de la ville signifie se rajouter des difficultés sérieuses pour le lendemain. Plusieurs avis demandés convergent pour une plage un peu à l’écart, en ville. Nous trouvons à poser la tente dans un bar de plage en cours de préparation pour la saison. Le propriétaire semble ravi de nous prêter son emplacement pour la nuit.

Au petit matin

La ville n’est pas encore réveillée, c’est dimanche après tout. Mais prendre le café dans ce restaurant chic avec vue panoramique imprenable sur la ville plait à tout le monde. Nous voilà sur nos bicyclettes, puis, après une longue attente du ballet des camions, dans le ventre du ferry. C’est parti, destination Λέσβος (Lesbos). C’est bon ? C’est bon ! Ouf.