Direction Aydin

Retour à l'école

Écrit par Marc pour le .

Nous quittons la plage de Pamucak très tôt le matin. Nous pédalons dès 7h. Il fait vite chaud en journée et nous allons démarrer par une longue côte. Selçuk, à droite, direction Aydin. Ça monte. Le soleil est déjà chaud. Le vent dans le nez ne simplifie pas. Fort heureusement, la route est large et il y a peu de voitures. Nous arrivons au sommet en même temps que deux cyclistes néo-zélandais, mais nous, nous avons terminé la côte en poussant les vélos !

Une bifurcation par une petite route de campagne nous fait éviter une deuxième côte. Par ailleurs, elle est magnifique et serpente entre les oliviers. Elle rejoint la route plus loin en contournant la colline. J’hésite à rejoindre la route ou à continuer les routes secondaires… Allez, on poursuit l’itinéraire bis. Très vite, la route se transforme en chemin, ça descend raide. Puis nous devons longer la voie ferrée, le chemin n’est pas du tout fait pour nous. Je commence à regretter de ne pas avoir rejoint la route. Puis nous nous enfonçons dans un cul de sac et devons faire demi-tour après avoir progressé péniblement dans les herbes hautes.

35%

Il fait très chaud, nous n’avons presque plus d’eau et nous espérons que nous n’aurons pas à rebrousser chemin jusqu’au début de la grande descente. Le GPS est encore plus perdu que nous.

Un autre chemin inexistant sur le papier nous ramène à la route principale. Il nous faut cependant négocier un passage rocailleux à 35% de dénivellation. Estelle et moi peinons à faire progresser chaque vélo mais nous y arrivons. Les enfants sont déjà HS. La suite nous paraît si facile malgré la chaleur. Ça descend sur de la route. La difficulté est derrière nous.

À l’école

Nous arrivons à Ortaklar, nous prenons un thé à l’ombre et un repas dans une “cantine” comme nous les aimons. Un homme rentre, il nous salue en anglais, il est tout excité, d’où venons-nous, où allons-nous ? Il est enseignant dans l’école à côté et nous invite à venir dans sa classe une fois notre repas terminé. Il est lui aussi cyclo-voyageur et accueille d’autres voyageurs via warmshowers. Sa maison n’est pas sur notre route.

Nous allons dans la classe de Ayhan. Nous arrivons au moment du cours de glace. Les élèves sont attroupés autour de lui, il a deux bacs de glace, les enfants ont les cornets et chacun reçoit sa glace qu’il déguste en classe. Nous projetons quelques photos de notre voyage, échangeons avec les élèves intéressés par notre voyage, nos enfants sont accueillis par d’autres qui veulent leur montrer leur école. Tout cela se fait très naturellement et dans une ambiance sonore qui paralyse Léon et Lucie tant elle est assourdissante.

Quelques jeux dans la cour, puis c’est le moment du rassemblement. Tous les élèves en rang, lever de drapeau, et tous chantent l’hymne national. La cérémonie a lieu le lundi matin et le vendredi après-midi.

Repos

Il nous faut une pause çai (prononcer “tchaï”, le thé) après tout cela pour reposer les esgourdes. Puis nous roulons quelques kilomètres pour nous éloigner de la ville et trouver un lieu en rase campagne pour poser notre tente au milieu des champs. Un peu de silence nous fait le plus grand bien.

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