Petite étape aujourd’hui. Nous avons rendez-vous avec Osman. Il habite Aydın et nous l’avons contacté via warmshowers.
Lorsque je l’ai appelé hier, il a parlé un français impeccable ! Nous en comprenons la raison aujourd’hui, ce professeur à la retraite enseignait le Français à l’université. Mais il s’exprime avec un naturel inhabituel bien qu’il ne soit que très peu allé en France. Son secret : ce grand fan de marche a accompagné et guidé de très nombreux groupes de randonneurs français dans toute la Turquie.
Il nous accueille avec une douche et un excellent repas, les enfants sont aux anges.
Entretien
Osman nous emmène, Léon et moi, chez son réparateur de vélo favoris. Le vélo d’Estelle et celui de Léon ont besoin d’un petit coup d’entretien. Le porte bagage de Léon notamment est bringuebalant depuis le début. N’ayant pas les pièces adéquates, j’ai bricolé avec ce que j’avais et il est arrivé plusieurs fois que mon bricolage lâche. Pas terrible. L’ami d’Osman fait des merveilles et nous repartons avec des vélos fonctionnels et réglés.
Le soir, Osman nous emmène dans sa cantine préférée. Le lieu est magnifique et le repas excellent et très bon marché. Quel régal. Nous visitons le centre de Aydın avant de nous coucher.
Habitué à accompagner des groupes, Osman se lève à l’aube et prépare le petit-déjeuner pour nous. Un festin. Décidément nous aurons fort bien mangé chez Osman !
Canal
Nous quittons Aydın par la route nationale. Elle n’est pas trop chargée et nous permet de rouler à bonne allure. Mais nous sommes heureux de pouvoir la quitter quelques kilomètres plus loin. Tous ensemble, nous en avons assez du bruit des voitures. Nous retrouvons donc avec plaisir petites routes et chemins qui longent le canal d’irrigation. Nous nous y sentons très bien.
Osman nous a conseillé d’aller jusqu’à Yenipazar et d’y déguster un pide, la fameuse pizza turque. Ils y sont, paraît-il, particulièrement bons. Décidément, notre séjour autour d’Aydın tourne beaucoup autour des repas !
Nous arrivons à Yenipazar et nous régalons en effet d’un bon pide. Puis un thé partagé avec Mustafa et ses amis. L’allemand me sert encore avec cet ancien militaire qui a longtemps habité Berlin. Il m’emmène jusqu’à la source d’eau qui donne, selon lui, sa spécificités à la cuisine locale.
À l’eau
Nous nous dirigeons ensuite vers la piscine de Yenipazar. Les enfants réclament une baignade depuis deux jours.
Nous y passons un long moment et Estelle et moi nous amusons à énoncer des interdictions que nous entendrions ou lirions en France lorsque nous sommes témoins d’un fait inhabituel pour nous.
- “Il est interdit de courir au bord de la piscine”
- “Il est interdit de pousser ses camarades au bord de la piscine”
- “Il est interdit de manger des chips dans la piscine”
- “Il est interdit de FUMER dans la piscine”
- “IL EST INTERDIT DE FAIRE DU SCOOTER AU BORD DE LA PISCINE” …
Cela nous fait beaucoup rire, puis nous nous rendons compte que cela nous fait aussi du bien, comme un poids qui s’envole de nos épaules… Tout semble plus léger et reste bon enfant, respectueux, nous ne nous sentons pas en danger ou mal à l’aise.
Nous quittons la piscine et la ville pour aller poser notre tente en rase campagne. La Lumière du soir est magnifique et l’image des enfants assis dans la folle-avoine nous procure un sentiment d’apaisement.
