Nazilli

Afrodisias

Écrit par Marc pour le .

Départ à la fraîche. Nous progressons dans les chemins. Pas toujours simple, mais le paysage est magnifique et l’environnement paisible.

Léon est particulièrement fatigué et peine à avancer. Une fois arrivés à Nazilli, nous faisons une longue pause. Nous ferons une petite étape aujourd’hui, pas la peine de forcer le rythme.

Avant de reprendre nos montures, nous échangeons avec un groupe d’hommes. Nous cherchons un endroit pour acheter des légumes. Invitation à boire le çai, bien sûr. Ali Riza m’accompagne au magasin de légumes. Nous buvons le thé ensuite et Nuri, qui parle allemand, nous pose la question. Allons-nous visiter Afrodisias ? Nous en avons entendu parler de ce site archéologique. Mais il n’est pas sur notre route et il faut bien grimper pour y aller, alors nous sommes prêts à y renoncer.

Au garage

Il faut voir Afrodisias, nous dit Nuri, posez vos vélos dans mon garage et je vous emmène en voiture ! Va pour le garage, mais il est trop tard pour aller sur un site archéologique sans ombre, nous allons trouver un endroit où dormir et nous irons demain matin. Très bien, vous dormez dans mon appartement, au-dessus du garage, mais Nuri est embêté, il n’est pas disponible demain pour nous emmener en voiture.

Nous sommes sidérés.

Nous allons à l’appartement de Nuri, nous posons les vélos dans le garage, les affaires dans l’appartement. Nuri a travaillé des années en Autriche, il a fait bâtir cet immeuble et loue les appartements. Il en a gardé un dans lequel il dort parfois, mais il habite un peu plus loin, alors il nous laisse son appartement.

Visite moderne

Ali est là aussi, il nous invite chez lui à boire un thé. Nous y allons tous et y retrouvons Fatma son épouse. Le thé est accompagné d’olives, de figues, du pain fait maison et le plat traditionnel local. Un vrai festin que nous honorons avec délice.

Au retour chez “nous”, nous sommes invités un peu plus tard par Suleyman, le voisin du dessous, pour le çai. Sa fille Selenay parle anglais et une fois encore, le thé s’accompagne de délicieux mets faits maison. Le père de Suleyman était un berger nomade, un göçebe, les vrais turcs selon lui. Il se souvient de sa vie nomade et aimait cette vie.

Visite antique

Le lendemain, nous nous rendons à la gare routière pour prendre un dolmuş, ces petits bus qui relient villes et villages. Nous en prenons deux pour arriver à Afrodisias.

Le site est beaucoup moins touristique qu’Efes, mais tout aussi intéressant. Nous sommes estomaqués par la richesse du patrimoine ici. La finesse des sculptures, la qualité des marbres, l’immensité du stade dans un état remarquable, la grandeur des colonnes du sanctuaire en l’honneur d’Aphrodite, le théâtre, l’agora, les thermes… tout cela est époustouflant et le fait d’être peu nombreux sur le site ajoute au plaisir de la visite.

Quelle chance nous avons d’avoir pu visiter cela grâce à la générosité de Nuri et ses amis !

Nous retrouvons Ali et Fatma au retour de notre visite et découvrons Nazilli en déambulant tranquillement dans les rues chaudes de la ville en ce début de soirée. Suleyman, croisé un peu plus loin, ramène les enfants en scooter électrique.

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