Notre séjour à Գյումրի (Gyumri) a donc pour objectif de réparer le matériel qui en a besoin, notamment le porte-bagage de Léon. J’ai beau chercher, je ne trouve pas de magasin de vélo ici où je pourrais trouver des pièces pour nos vélos un peu particuliers. Il va me falloir aller à la capitale Երևան (Yerevan) pour trouver ce que je cherche. Qu’à cela ne tienne, cela ne m’empêchera pas de profiter des quelques jours ici pour visiter le centre-ville en famille !
Tremblement
Gyumri a été détruite à plus de 60% lors du tremblement de terre de 1988, celui qui a donné lieu à la création de la chanson Pour toi Arménie que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaîtreu. Nous déambulons entre les bâtiments impeccablement remontés en pierre rose ou grise et ceux qui gardent les cicatrices impressionnantes de la catastrophe.
Devant les églises, les anciens clochers tombés, mémoire architecturale accompagnée de statues et monuments en l’honneur des innocentes victimes.
Centre-ville
La ville est très agréable et est réputée pour être la capitale culturelle de l’Arménie. Le centre n’est pas trop fréquenté par les voitures le rendant fort agréable pour les piétons.
Dans le parc central se trouve un bien étrange endroit, immense café restaurant où nous prenons un goûter seuls entre un oranger et un bassin agrémenté d’une fontaine face à la scène sur laquelle trône un piano à queue dans une ambiance défraîchie.
Nous avons visité le magnifique musée des sœurs Mariam et Eranuhi Aslamazyan et pendant mon escapade vers la capitale, Estelle et les enfants ont exploré églises et cathédrale.
Escapades, donc
Pour me rendre à Yerevan, je vais prendre le bus pas loin de notre logement. Il est direct. Mais la route est biscornue. Le chauffeur fougueux. La banlieue dense et congestionnée. Comme à mon habitude pendant des trajets en transports en commun, j’en profite pour écouter quelques épisodes de l’excellent podcast Techologie. Bien qu’habitué du sujet de l’empreinte environnementale et sociale du numérique, je trouve l’épisode La réalité ouvrière du numérique très éclairant car le sujet est peu traité.
Arrivé à la capitale de l’Arménie, je me mets à explorer tous les magasins de vélos que j’ai repérés en amont. La plupart n’a rien à m’apporter, mais les vendeurs, désireux de m’aider, m’indiquent sans problème la prochaine adresse à aller découvrir. C’est ainsi que je termine dans le grand bazar de Yerevan où je dégote une petite échoppe qui a le porte-bagages idéal pour Léon, et le tout pour une somme modique, ouf !
Après quelques hésitations et discussions avec Estelle, je décide d’acheter également un nouveau vélo pour Lucie. Le sien est arrivé au bout de ce qu’il peut offrir pour notre grande fille.
Nouveau vélo, rouler sans filet
Lucie va rouler sur un vélo plus grand, des roues de 22 pouces. Je ne savais même pas que ça existait. Toujours est-il que c’est la fin pour elle de la possibilité de rouler attachée avec le follow-me.
Nous en profitons donc pour changer tout notre chargement, réorganiser les sacoches, mettre la remorque sur mon vélo, le follow-me (on ne sait jamais) sur le vélo d’Estelle, la tente dans la sacoche jaune, la cuisine dans la sacoche rouge, mais ça déborde alors on va en mettre aussi un peu dans la sacoche verte, bref, grand chambardement.
Un tour à l’hôtel
Avant de quitter Gyumri, Artush, le patron francophone du restaurant où nous avions si bien mangé pour l’anniversaire d’Estelle, nous invite à un repas. Il a ouvert un hôtel dans le petit village de l’autre côté des montagnes, nous étions passés devant sans l’apercevoir. Comme le restaurant en pleine ville, l’hôtel est très agréable, la nourriture excellente et nous passons un excellent moment en nous sentant, une fois de plus, privilégiés.
